Cévennes : Valentin Marcone a prémédité son geste
En garde à vue face aux gendarmes, Valentin Marcone se montre calme et cohérent. Il est passé aux aveux sans difficulté. "Il s'est montré extrêmement coopératif. Il s'est complétement laissé aller à nous expliquer par le menu son passé, les raisons de son passage à l'acte et les modalités de sa fuite", explique le Colonel Bertrand Michel. Valentin Marcone, qui s'est rendu en s'excusant après trois jours de fuite, sera mis en examen dimanche 16 mai pour assassinat. Venu armé sur son lieu de travail, il évoque une altercation avec son patron au sujet du non-paiement d'heures supplémentaires.
Pour les enquêteurs cela ne fait aucun doute, il a prémédité son geste
Décrit comme un jeune homme solitaire, isolé dans son village et qui éprouvait depuis longtemps une certaine paranoïa. "On sent que c'est quelqu'un qui avait peur, qui ressentait de la peur vis-à-vis de certaines personnes du village et c'est cette peur de voir des individus s'en prendre à lui et sa famille qui l'a conduit à se rendre à son travail avec un gilet par balle depuis près de trois ans et à se rendre à son travail avec une arme de poing sous ses vêtements depuis plusieurs mois", explique Éric Maurel, procureur de la République de Nîmes. Sa fuite n'était pas particulièrement préparée mais il a tenté d'échapper aux gendarmes. Une de ses armes n'a pas été retrouvée.