Cédric Jubillar : ce traitement "inhumain et dégradant" qu'il subirait en prison
Incarcéré à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne) depuis le 18 juin dernier, Cédric Jubillar, principal suspect dans l'affaire de la disparition de son épouse, subirait un traitement "inhumain et dégradant".
Voilà deux mois qu'il dort en prison. Mis en examen le 18 juin dernier dans l'affaire de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar, Cédric Jubillar est détenu à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne) depuis maintenant près de 10 semaines. Et si l'on en croit ses avocats, la détention est loin de se faire dans le calme, pour le jeune artiste peintre. Invité de RTL ce mercredi 25 août, l'un de ses avocats, maître Alexandre Martin, a dénoncé les conditions de détention de son client, jugées "absolument terribles".
Il y a quelques semaines, l'administration pénitentiaire a décidé de placer Cédric Jubillar à l'isolement. Une décision visant à le protéger de ses codétenus, mais que ses avocats ont de plus en plus de mal à accepter : "Il est entre quatre murs, tout seul dans une cage, il sort une heure par jour quand l'administration le peut... Bon nombre d'accusés du même type sont détenus normalement et malgré que cette affaire soit médiatisée, l'administration de pénitentiaire doit être dans la capacité d'assurer la sécurité de mon client", a dénoncé Me Martin sur les ondes de RTL. "L'isolement est une mesure exceptionnelle (et que) la cour européenne a rappelé à plusieurs reprises que c'est par nature un traitement inhumain et dégradant qui doit être limité dans le temps et pour des raisons extrêmement précises."
Une nouvelle demande de remise en liberté déposée
Afin de mettre un terme au calvaire de leur client, les avocats de Cédric Jubillar ont déposé, ce mercredi 25 août, une seconde demande de remise en liberté. Ils estiment en effet que "la détention de cet homme innocent" est "non justifiée", et affirment que la chambre de l'instruction n'a plus assez d'éléments pour justifier le maintien en prison du père de 33 ans. "L'idée selon laquelle Louis, le fils de Cédric et Delphine, aurait entendu une violente dispute le soir de la disparition de sa maman est contredite par la chambre de l'instruction", a dénoncé Me Emmanuel Frank dans les colonnes du Parisien. "Quant à l'argument des 40 pas enregistrés par le podomètre censé contredire l'idée que Cédric avait bien tenté de chercher sa femme en se réveillant, il n'a tellement pas de valeur que la chambre de l'instruction n'en parle même plus." La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Toulouse devrait livrer sa décision d'ici quelques semaines.
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