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Attentat du 14-Juillet à Nice : le procès s'ouvre à Paris, six ans après la tragédie

Des officiers montent la garde devant un mémorial aux victimes de l'attentat de Nice, qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2016. Le procès de l'attentat terroriste du 14 juillet 2016 à Nice s'ouvre, lundi, devant la cour d'assises spéciale de Paris. Un homme au volant d'un camion avait causé la mort de 86 personnes sur la promenade des Anglais. Huit accusés comparaissent pour une procédure hors norme, dont le verdict est prévu le 16 décembre. Six ans après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, huit accusés comparaissent à partir de lundi 5 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris pour un nouveau procès terroriste hors norme, prévu pour durer plus de trois mois. Cette attaque sur la promenade des Anglais, le soir de la Fête nationale, avait fait 86 morts, dont 15 enfants et adolescents, et plus de 450 blessés. Il s'agit du second attentat le plus meurtrier sur le sol français, après ceux du 13 novembre 2015. Comme un symbole, le procès se déroulera dans la salle d'audience "sur mesure" construite pour le procès du 13-Novembre (dit "V13"), dans l'historique Palais de justice de la capitale. Un total de 865 personnes s'étaient constituées parties civiles fin août, d'autres pourront le faire pendant l'audience. Pour celles qui ne pourront pas venir à Paris, le procès sera retransmis au palais des congrès Acropolis de Nice. L'auteur des faits, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, sera le grand absent des débats. Le 14 juillet 2016, au volant d'un camion de 19 tonnes, il avait foncé dans la foule réunie pour assister au feu d'artifice et aux concerts organisés ce soir-là sur la célèbre avenue niçoise. Il y a été tué par la police. L'attaque, dix-huit mois après l'attentat de Charlie-Hebdo et huit mois après ceux du 13-Novembre, avait été revendiquée par l'organisation État islamique. Une attribution "de pure opportunité", a toutefois conclu l'enquête, qui n'a pas établi de lien direct entre l'auteur et le groupe jihadiste. >> À lire - Thierry Vimal, père d’une victime de l’attentat de Nice : "Il ne faut rien attendre du procès" "Mémoire collective" En l'absence de l'assaillant, les magistrats de la cour d'assises spéciale, présidée par Laurent Raviot, examineront la responsabilité de sept hommes et une femme, âgés de 27 à 48 ans, membres de son entourage ou intermédiaires présumés dans le trafic d'armes destinées à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Trois accusés (Ramzi Kevin Arefa, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb) sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. Le premier, en état de récidive légale, encourt la réclusion à perpétuité, les deux autres vingt ans de prison. Les cinq autres (Maksim Celaj, Endri Elezi, Artan Henaj, Brahim Tritou et Enkeledja Zace) sont poursuivis pour association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes. Ils risquent cinq à dix ans d'emprisonnement. Seuls trois accusés seront dans le box des détenus (dont l'un incarcéré dans le cadre d'une autre affaire). Quatre comparaîtront libres, sous contrôle judiciaire. Le huitième, Brahim Tritrou, est visé par un mandat d'arrêt après avoir rompu son contrôle judiciaire. Selon son avocate, il serait détenu en Tunisie. Une webradio pour les parties civiles En l'absence de l'assaillant et alors que la complicité d'assassinats n'a pas été retenue contre les accusés, de nombreuses parties civiles disent "ne pas attendre grand-chose" du procès, qu'elles prévoient "frustrant". "J'entends cette frustration, elle est humaine. Mais il y aura une réponse judiciaire", a assuré récemment le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. "Nous répondons à cette barbarie par le droit". Comme lors du procès des attentats du 13-Novembre, l'audience sera retransmise par webradio pour les parties civiles, avec 30 minutes de différé. Nouveauté dans le dispositif, cette webradio sera accessible depuis l'étranger et une traduction assurée en anglais. Le procès sera par ailleurs filmé et enregistré pour l'Histoire. Parmi les témoins attendus, l'ancien président de la République François Hollande et son ministre de l'Intérieur de l'époque Bernard Cazeneuve, qui avaient déjà déposé lors du procès V13. Cinq semaines seront consacrées aux témoignages des parties civiles, proches des victimes et rescapés de l'attentat, avant les premiers interrogatoires des accusés début novembre. Le verdict est prévu le 16 décembre. Avec AFP

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