Assassinat de Samuel Paty : un an après, "on n'a pas baissé l'échine", assure la secrétaire d'État Sarah El Haïry
La secretaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement était l'invitée du 8h30 de franceinfo à l'occasion de la journée d'hommages à Samuel Paty.
"On n'a pas baissé l'échine", un an après l'assassinat de Samuel Paty, a estimé Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, ce samedi 16 octobre sur franceinfo. "On n'a pas arrêté de défendre ce qui est le fruit de son cours : cette liberté de conscience, cette liberté de la presse, cette laïcité qui est malmenée aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
>> DIRECT : Un an après l'assassinat de Samuel Paty, des hommages rendus au collège de Conflans-Sainte-Honorine et au ministère de l'Education nationale
Un an jour pour jour après son assassinat, des hommages au professeur Samuel Paty ont lieu samedi dans le Val-d'Oise où il vivait, dans les Yvelines où il enseignait, et à Paris où sa famille sera reçue à l'Élysée.
La formation des enseignants "a manqué"
Désormais les enseignants bénéficient d'une "protection fonctionnelle systématique", assure Sarah El Haïry. "Cela veut dire le soutien de sa hiérarchie" mais aussi la prise en charge des "frais de justice des enseignants qui vont dénoncer les atteintes à la laïcité." "C'est toute l'Éducation nationale qui ne met plus en question la protection fonctionnelle", détaille Sarah El Haïry. Face au risque d'autocensure des enseignants, la secrétaire d'État assure que la formation "a manqué".
"Depuis 2017, il y a un Conseil des sages de la laïcité, il y a le guide de l'école républicaine qui pose ces valeurs", explique-t-elle.
"La laïcité se vit au quotidien"
"La laïcité elle se vit, elle se pratique au quotidien. Les enseignants aujourd'hui ont évidemment les outils pédagogiques pour expliquer ce qu'est la laïcité, poursuit la secrétaire d'État Je crois que pour embarquer cette jeunesse qui, aujourd'hui, pour une partie d'entre elle, ne la comprend pas bien, il faut la lui faire vivre pour qu'elle voie à quel point cette laïcité est nécessaire pour vivre ensemble".
"Pendant plus de dix ans, on a considéré que la laïcité était un acquis. Sauf que quand on ne sait plus la définir, alors on la perd. Et aujourd'hui, c'est un combat, un combat pour la laïcité, pour que chacun se ressaisisse. Et ça commence dès le plus jeune âge", conclut-elle.