Apéro clandestin dans les DOM-TOM en pleine pandémie : qui est le ministre épinglé ?
Polémique au sein du gouvernement. Ce mercredi 17 novembre, le site Mediapart rapporte qu'un ministre aurait participé à un apéro clandestin dans les DOM-TOM.
Sept mois après la polémique des dîners clandestins qui auraient impliqué plusieurs membres des hautes sphères du pouvoir, c'est un nouveau tollé qui menace la cohésion de l'exécutif. D'après les informations du site d'investigation Mediapart de ce mercredi 17 novembre 2021, un ministre aurait fait une importante entorse aux restrictions sanitaires en participant à un apéro clandestin en Nouvelle-Calédonie. Et ce, alors que l'archipel a été placé en confinement. Les faits se seraient déroulés le 16 octobre 2021, soit en plein rebond épidémique sur le Caillou. Mais qui est ce ministre qui aurait enfreint le protocole, pourtant si nécessaire dans la lutte contre le coronavirus ? Il s'agit de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer.
L'apéro fatidique aurait été organisé par le vice-président de la province Sud, Gil Brial. Auprès de Mediapart, celui-ci a brisé le silence au sujet de la présence du principal concerné à sa table. "Le ministre était bien invité ainsi que quatre autres élus, loyalistes et indépendantistes, Sébastien Lecornu était présent mais n'est resté 1h30, deux heures, il est parti avant le couvre-feu", a-t-il expliqué. Cependant, le confinement a débuté à 14 heures, rendant tout déplacement interdit, sauf dans le cas d'un motif impérieux et sur attestation de déplacement. La présidente de la province Sud, Sonia Backès, était aussi invitée sur place. D'après elle, Sébastien Lecornu "a passé quelques minutes à nous rejoindre mais il n'était pas prévu dans la soirée. On était 6, c'était un apéro avec des gens des différents mouvements quels qu'ils soient."
"Démission directe" pour le ministre impliqué ?
Il n'empêche que la colère gronde. Et la démission immédiate pourrait bien être dans les cartes pour le mis en cause. Car, lorsque la polémique des repas clandestins à Paris a pris de l'ampleur, l'entourage du Premier ministre Jean Castex avait mis les membres du gouvernement en garde. "Les ministres ont un devoir d'exemplarité absolu. S'il s'avérait qu'un ministre se serait rendu dans ce type de soirée, ce serait la démission directe." Les appels au locataire de Matignon se font désormais nombreux.
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités