news-details
Insolite et Faits divers

Agression des élus : un phénomène de société selon l'Association des maires de France

Il porte encore les stigmates d'une attaque qui lui a valu trois points de suture à l'arcade sourcilière. William Pelletier, maire de Châteauneuf-sur-Cher (Cher), était au volant de sa voiture, lorsqu'il a été agressé par l'un de ses administrés. "Je m'apprête à reculer et à ce moment, j'ai un personnage qui se met à côté de moi, qui me regarde, me dit 'tu me reconnais ?' Je n'ai pas le temps de dire ouf que je suis tabassé dans ma voiture", raconte-t-il. En cause, un précédent datant du 21 juin lorsque l'édile avait sermonné un groupe, dont faisait partie son agresseur. L'accusé, jugé en comparution immédiate dans l'après-midi du vendredi 2 septembre a écopé d'une peine de quatre mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d'intérêt généraux. 1 300 actes d'incivilité en 2020 Un cas, loin d'être isolé et des agressions qui se multiplient. Le cabinet médical du maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), a, par exemple été brûlé dans la nuit de jeudi à vendredi. "Je considère que c'est un fait de société. On pourrait parler d'acte isolé si on avait un acte de temps en temps. Là, en 2020, on parle de 1 300 actes d'incivilité", souligne Jean-Paul Jeandon, maire PS de Cergy (Val-d'Oise) et membre du comité directeur de l'Association des maires de France. Des actes qui poussent parfois les élus à ne pas se représenter.

You can share this post!