Affaire Mila : le procès des treize personnes jugées pour le cyberharcèlement de la jeune femme s'est ouvert à Paris
Affaire Mila : le procès des treize personnes jugées pour le cyberharcèlement de la jeune femme s'est ouvert à Paris
L'adolescente avait été menacée de mort après sa publication en novembre d'une vidéo polémique sur l'islam devenue virale.
Le procès de treize personnes, jugées pour avoir cyberharcelé, voire menacé de mort, l'adolescente Mila après sa publication en novembre d'une vidéo polémique sur l'islam devenue virale, s'est ouvert jeudi 3 juin devant le tribunal correctionnel de Paris.
L'après-midi sera entièrement consacré aux nombreux incidents de procédure soulevés par la défense et le fond de l'affaire ne serait abordé que lors d'une audience ultérieure, dont la date n'est pas encore connue. Le tribunal est également saisi de plusieurs demandes de renvoi.
Ils risquent jusqu'à trois ans d'emprisonnement
Mila, qui vient de fêter ses 18 ans et qui vit sous protection policière depuis la publication d'une première vidéo critiquant le Coran et l'islam en janvier 2020, est arrivée au tribunal sous une nuée de caméras, sans faire de déclaration. Cheveux clairs rasés au-dessus des oreilles, vêtue d'un haut rouge et d'un pantalon noir, la jeune femme a pris place sur le banc des parties civiles.
Agés de 18 à 30 ans et originaires de toute la France, les prévenus, pour la plupart sans antécédents judiciaires, comparaissent tous pour harcèlement en ligne. Certains sont également renvoyés pour menaces de mort et l'un d'eux pour menace de crime. Placés en garde à vue en février, mars ou avril, dans le cadre d'une enquête menée par le tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne, ces treize jeunes hommes et femmes avaient en grande partie reconnu être les auteurs des messages et dit les "regretter".
Ils encourent deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende pour le harcèlement en ligne, trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende pour les menaces de mort.