Acte ou volontaire ou “connerie” improbable ? Un chasseur au coeur du soupçon dans le Jura
Il a confondu un cheval avec... un sanglier. Le 4 septembre dans le massif jurassien suisse, un chasseur a tué un cheval en le prenant pour du gibier.
Grosse bourde. D'après Lematin, un drame animal s'est produit à Porrentruy en Suisse dans la nuit du 4 septembre quand un chasseur, pourtant sobre - la police lui a fait faire un alcootest après l'incident - a tiré sur un cheval en pensant abattre un sanglier. C'est vers 23h que cela s'est produit, alors que le chasseur passait devant le pré d'un agriculture résidant à une poignée de kilomètres de là, pré dans lequel se trouvaient deux chevaux. La région regorgeant de sangliers, le chasseur a tiré en pensant tirer sur du gibier. Mais comme le rapporte Lematin, il s'est rapidement rendu compte de son erreur pour aller se confesser auprès de l'agriculteur, qui prend les choses plutôt calmement et choisit la compréhension.
"Le gars n'est pas bien, il est vraiment mal, conscient d'avoir commis une erreur d'appréciation qui le poursuivra encore longtemps. Il s'agit d'une erreur d'ombre dans une nuit sans lune, et elle est humaine". Ce n'est pas pour autant que le propriétaire du cheval, un Franches-Montagnes, n'est pas un peu dubitatif devant ce genre de méprise. "Un cheval de 400 kilos est dix fois plus lourd qu'un sanglier, et sa hauteur le dépasse de 1,20 mètre". Toujours d'après le propriétaire, la bête n'a pas souffert puisque le cheval est "mort sur le coup". Son compagnon de pâturage a quant à lui été ramené à la ferme pour ne pas rester dans le champ où l'incident a eu lieu.
"Le chasseur a identifié notre cheval comme étant un sanglier"
Une enquête menée par l'Office de l'environnement et la police municipale a été ouverte, mais globalement le chasseur s'en sort plutôt bien puisque l'agriculteur se range de son côté. "Ce n'est pas une balle perdue qui l'a tué : le chasseur a identifié notre cheval comme étant un sanglier". Cela ne devrait donc pas affecter les relations entre les agriculteurs du coin et les chasseurs, sur lesquels ils continuent de compter pour réguler la population de sangliers qui s'en prennent à leurs champs de maïs. "Il a fait une connerie. Ça ne doit pas arriver, mais ça peut arriver. Ce pauvre chasseur est notre allié. Il s'en veut, mais il faut qu'il revienne !"
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