Accusé de viols par son ex et par une amie de cette dernière, il avance une explication qui a bien du mal à passer
Le 31 décembre 2021, après une soirée du Nouvel an, la jeune femme est réveillée entre 6h et 7h du matin par une pénétration pénienne. On lui a baissé sa culotte et elle sent des va-et-vient, comme le rapport le Parisien. La jeune femme éclaire alors le visage de l’homme qui est en train de la violer, avec son flash de téléphone. Il s’agit de Yusuf N., un ami d’amis qui était aussi présent à la soirée du réveillon, et qui a les yeux grand ouverts. Elle se débat et donne un coup dans le torse Depuis ce lundi 4 décembre, l’homme doit répondre devant la cour criminelle de Moselle, à Metz.
Deux femmes violées par Yusuf N., dont une ex petite amie
La jeune femme quitte le lit et s’enferme dans la salle de bain. Ses amis viennent alors lui demander ce qu’il se passe. L’homme se défend de tout acte sexuel imposé et accuse la victime de lui avoir assigné un violent coup sans raison. La jeune femme se rend alors au commissariat de Thionville, en Moselle, et dépose plainte. Mais au procès elle ne sera pas la seule partie civile. En effet, une ex compagne de Yusuf N. entend cette histoire et comprend alors qu’elle n’est pas la seule. En couple avec l’accusé de 2015 à 2018, la jeune femme quitte Yusuf N. après des violences verbales et physiques. L’homme ne l’acceptera pas et la harcèlera longtemps. Elle dépose alors plainte deux fois en janvier 2019 contre son ex, mais "sous son emprise", dit-elle, consent à des rapports sexuels jusqu’en décembre 2021. Très vite, la jeune femme a le déclic et informe l’autre femme que "il me faisait pareil quand on était ensemble". Comme la première femme, l’ex petite-amie explique avoir été sortie de son sommeil par des pénétrations non consenties. Elle décide à son tour de porter plainte pour viol.
Yusuf N. évoque un complot et se défend avec une excuse douteuse
En garde à vue, l’accusé nie tout viol le soir du Nouvel et an. Il évoque un complot quant à la version de son ex copine. Mais l’ADN de ce dernier est retrouvé sur la culotte de la jeune femme du réveillon. L’intéressé déclare alors qu’un rapport sexuel a pu avoir lieu "mais de manière inconsciente", et qu’il devait être "vraiment somnambule". Si la sexomnie existe bien, la version du maçon ne convainc ni les enquêteurs ni les juges. Ces derniers renvoient Yusuf N. devant la cour criminelle de Moselle ce lundi 4 décembre. Sa version de somnambulisme sexuel n’aura pas tenu la route. Yusuf N. a été condamné à huit ans de réclusion ce mardi 5 décembre.